Cours: Chapitre 3 La Deuxième République: 1848-1852

Publié le par Dio

Ce cours est le troisème chapitre du programme d'Histoire contemporaine. Comme précédemment, bien que rédigé, la prise de note se fait sentir et occulte nombres de détails. Ce cours en lui même s'adresse donc à un public avertis et connaissant le sujet abordé. Ce cours ne sera du reste pas commenté dans l'immédiat. On rappellera que s'il existe des recherches ou travaux dirigés directement liés au cours abordé, les liens de ceux-ci seront systématiquement donnés en fin d'article...

Magazine: Actualité de l'Histoire
Cours: Chapitre 1 La Restauration 1814-1830

Cours: Chapitre 2 Un essai de monarchie libérale: la Monarchie de Juillet (1830-1848)




Chapitre 3 La Deuxième République: 1848-1852




1) Un essai de démocratie sociale (février-avril)

L'idée est que l'on s'intéresse au sort du pauvre, et non seulement aux libertés individuelles qui ne règlent pas le problème de la misère.


a) La révolution de Février 1848

Comme en 1830, une crise économique et sociale alimentent la révolution. Les années 46-47 sont des années de difficulté économiques, les récoltes de céréales et pommes de terres sont mauvaises, ne permettant pas de faire des réserves et amenant à la hausse du prix du grain. Les gens dépensent plus pour se nourrirent, et dépensent donc moins pour se vêtir, entraînant une baisse de consommation dans l'industrie textile, importante en France à l'époque.

Explosions de violences...

Cette crise atteindra du reste toute l'Europe, notamment l'Irlande, où la famine fera fuir nombre de gens vers les USA.

L'enchaînement des événements va déclencher la révolution. Le parti du mouvement prend l'initiative d'une campagne de banquets en portant des toasts. Ceux là vont se radicaliser peu à peu et tenir des discours plus agressifs envers le régime. Guizot trouvant ces banquets finalement assez dangereux, il interdit le grand banquet final qui devaient se tenir aux champs Elysées le 22 février. Les organisateurs acceptent, mais les ouvriers et étudiants prennent prétexte de cette interruption pour manifester sur les lieux du banquet. Le lendemain, le 23, la garde nationale est envoyée contre les manifestants, mais refuse de se battre contre eux. La situation dégénère lorsque les gardes du ministère des affaires étrangères tirent sur la foule. Le 24, le palais des Tuileries est attaqué, Louis-Philippe abdique mais espère sauver sa dynastie en proposant une régence de sa fille jusqu'à ce que son petit fils puisse reprendre le pouvoir. Cette fois-ci, les républicains n'attendent pas la décision des députés, et un gouvernement provisoire est formé à l'Hôtel de Ville de Paris, symbolisant le cœur du pouvoir révolutionnaire. Ce gouvernement proclame la république sous les acclamation de la foule.
Une nouvelle fois, tout s'est passé à Paris, la province bouge peu.

b) Le gouvernement provisoire et son œuvre


Le gouvernement provisoire comprend onze personnes, qui ne sont pas tous du même bord politique. On peut isoler trois tendances: deux aux extrêmes et une au milieu.

-Les plus à gauche: deux socialistes (grande nouveauté en France, il ne s'agit à l'époque pas d'un parti identifié. Ce sont des gens qui placent au centre de leur préoccupation les problèmes sociaux et notamment celui de la pauvreté. Dans la France de l'époque, il y a plusieurs manières d'être socialiste, suivant leurs idées, leurs solutions. Le marxisme n'est pas répandu à l'époque. Certains socialistes sont par exemple ce que l'on appellera des ''socialistes utopiques'', qui rêvent d'une société idéale et publient des ouvrages afin de répandre leur idéologie. Parmi ceux-là, Fourier, qui proposait l'idée des Phalanstères, petites cités où les gens auraient tous les mêmes bien, et où l'argent n'existerait pas, et où l'économie serait uniquement fondée sur les échanges de services. Évidemment dans la société du XIX, c'est totalement utopique. Souvent ces essais seront faits dans l'ouest américains. Certains socialistes visent l'intervention de l'état, car seul l'autorité de celui-ci peut imposer certaines choses aux gens les plus riches. D'autres encore avanceront que l'état est systématiquement l'émanation des riches, et voudront qu'il n'y ai pas de pouvoir central fort, mais que la société s'organise à la base, avec des coopératives, des fédérations de coopératives ... C'est le courant que l'on appellera plus tard l'Anarchisme. L'un des pères français de ce courant sera Proudhon), Louis Blanc, journaliste, historien, comme Thiers, mais beaucoup plus à gauche, assez proche des idées de Robespierre, qui connu un assez grand succès avec son livre L'organisation du travail qui proposait une politique sociale financée par l'état; et un ouvrier, Albert, qui est son nom de lutte, Alexandre Martin de son vrai nom.
C'est une grande nouveauté en France d'avoir des gens autant à gauche dans un gouvernement, et du fait, les autres membres s'en méfient: ils sont ministres, mais n'ont pas de porte-feuilles ministériels.

-Les sept républicains libéraux: Ils ne veulent que les libertés individuelles, et sont beaucoup plus conservateurs que les socialistes, car pour eux, la plus grande liberté individuelle est la propriété. Parmi eux, le ministre des colonies, Arago, aussi physicien et astronome célèbre.

-Les deux restants; les deux personnalités fortes de ce gouvernement, pas aussi conservateurs que les libéraux, et sensibles au sort des pauvres, sans aller jusqu'au socialisme. Rollin, journaliste, du journal
La réforme, et aussi Lamartine, célèbre poète romantique, qui écrit en 1820 les Méditations.
C'est à l'époque très porteur de se faire connaître via la poésie. Lamartine a d'ailleurs déjà une carrière politique, légitimiste d'origine, il est député en 1833, opposé à Guizot et ses réformes. Lamartine apparaît comme le chef de ce gouvernement provisoire, à la tête du ministère des affaires étrangères.


Immédiatement, le gouvernement provisoire proclame un certain nombre de grands principes, sans même penser à l'application de ces principes. Parmi ceux-là: le suffrage universel, abolition de la peine de mort en matière politique, abolition de l'esclavage (dont Victor Schoelcher, secrétaire d'état aux colonies avait fait son combat). La question de l'esclavage va plus loin qu'elle ne l'a jamais été même aux USA ou en Angleterre, en donnant la citoyenneté aux ex-esclaves. Pour sauvegarder les récoltes de cane à sucre, des émissaires sont envoyés, mais ne doivent annoncer la nouvelle que deux mois plus tard. La nouvelle arrive tout de même aux oreilles des esclaves, qui se soulèvent en martinique, où le gouverneur proclamera l'abolition de l'esclavage en mai 1848, alors que la Réunion attendra décembre 1848.
La censure est complètement abolie, et les journaux et les clubs se multiplient. Les premières semaines de février sont placées sous l'élan de la fraternité, peut-être influencé par le mouvement romantique. Les républicains développent l'idée de la réunion des classes, des tendances. Cette révolution est du reste très peu anti cléricale, et certains républicains voient en Jésus, proche des pauvres et fils de charpentier, un ''socialiste'' avant l'heure.
On plantera beaucoup d'arbres sur les places, décorés de cocardes tricolores, les arbres de la libertés, que beaucoup de curés béniront, sur fond de marseillaise. Se manifeste également l'idée de révolution européenne. On évoque à l'époque un ''printemps des peuples''. Des manifestations révolutionnaires auront lieu en Autriche, en Allemagne...

Louis Blanc proposait les ateliers sociaux. L'état, dans la même idée, mettra en place les ateliers nationaux.
Louis Blanc obtient la création d'une commission pour les travailleurs, qui mettra en place certains décraits, comme la durée maximum du temps de travail journalier dans les usines parisiennes à 10 heures. C'est la première fois en France qu'il y a une telle législation.
A la fin du mois d'avril ont lieu les élections à l'Assemblée constituante au suffrage universel (tous les hommes de plus de 21 ans votent). Les résultats renforcent les républicains les plus modérés, les plus libéraux, car même dans le monde rural, le socialisme, qui est complètement nouveau, fait peur. Du fait de ces résultats, le gouvernement provisoire est remanié. Une présidence collégiale est mise en place avec cinq directeurs, qui prend pour nom la Commission exécutive, dont les socialistes sont évincés (Louis Blanc et Albert). Lamartine, lui, reste, mais se retrouve comme étant le plus à gauche, et a beaucoup moins d'autorité qu'avant. Avec ce changement, la phase révolutionnaire est terminée, et la république devient en avril 1848 beaucoup plus conservatrice. Il n'est plus question de se soucier du sort des plus pauvres.

2) Retour du parti de l'ordre

a) Journées de Juin 1848

Les républicains modérés espéraient que les ateliers nationaux détourneraient les ouvriers de l'influence socialiste, mais l'inverse se produit. Une certaine effervescence se développe sur les grand boulevards parisiens au début du mois de juin. La Commission exécutive est d'autant plus inquiète de voir ces rassemblements, que Lamartine évoque un projet de nationalisation des chemins de fer pour résoudre le chômage, et que cela s'illustre comme une atteinte à la propriété privée. Excédé, le 21 juin, le gouvernement dissout les ateliers nationaux, et les ouvriers redeviennent chômeurs. Cette fermeture déclenche une révolte ouvrière dès le lendemain à Paris et prend de l'ampleur dans les jours suivants. Les révoltés dressent des barricades, et la garde nationale et l'armée sont envoyés contre les ouvriers. Les combats vont être sanglants. Le 26 juin, l'ordre est rétabli, et la répression est assez dure: 26 exécutions sommaires, 15 000 personnes emprisonnées et déportées vers l'Algérie.

Finalement, ces révoltes persuadent les conservateurs qu'ils avaient raison de se méfier des masses ouvrières, pensant que cela se serait produit même sans la dissolution des ateliers nationaux.

b) Élections présidentielles


L'assemblée constituante achève ses travaux en novembre 48. Une nouvelle constitution est votée. Le gouvernement provisoire et la constituante s'effacent au profit de l'élection des pouvoirs prévus dans la constitution. Cette constitution prévoit en premier lieu une seule assemblée, l'assemblée législative (à l'inverse de sous la Restauration et la monarchie de Juillet, et rappelle la Révolution de 89), élue au suffrage universelle. On accorde donc beaucoup d'importance à cette assemblée, et à ses députés élus, qui ne sont plus sous l'influence d'une assemblée nommée, la chambre des pairs. On parlera de monocamérisme.
Un deuxième élément de cette constitution prévoit que le pouvoir exécutif sera exercé par un président de la république élu au suffrage universelle qui le sera pour 4 ans. C'est à l'époque une grande nouveauté que la France n'a jamais connu même sous la Révolution, système qui risquait trop de rappeler le roi.
Un seul président élu au suffrage universel lui donne une très grande autorité, car il est élu par l'ensemble des français, ce qui assoit sa puissance et sa légitimité.
C'est ici le modèle de la république américaine dont la constitution date de 1787 où le président de la république est élu au suffrage universel pour 4 ans. Ce modèle est connu en France, notamment par les récits de Tocqueville qui dans les années en 1830 publie ''De la Démocratie américaine''.

Il y a quand même eu des débats vigoureux à la constituante à propos de l'élection du président. Certains députés y voyaient effectivement un risque: il ne fallait pas grand chose pour en faire un roi ou un empereur. Certains de ces débats aboutissent à des mesures de protection qui n'existent pas aux états unis, notamment le fait que le président ne puisse pas faire 2 mandats de suite.
Un deuxième qui n'aboutit pas, est de savoir qui peut se présenter. Certains députés soulignent que des bourbons ou des bonaparte pourraient se présenter à l'élection présidentielle. Le cas de Louis Napoléon Bonaparte est notamment soulevé, car a été élu député et siège lui-même à la constituante. Dans ce débat, Lamartine va intervenir en faveur d'un président élu au suffrage universel et pour que n'importe qui puisse être élu. Il pense peut-être à ce moment là être élu à coup sûr, et défendre donc ses propres intérêts. Il va dans le sens qu'il faille laisser les choses en l'état.
Dans ces conditions, l'élection est la grande affaire de l'année 1848, qui aura lieu en décembre. C'est quelque chose de nouveau et de peu aisé à organiser. C'est effectivement la première fois que toute la France va voter pour une seule personne. Ce ne sont plus des élections départementales, mais nationales. Les moyens de communications n'étant pas ceux de maintenant, il y a donc une très grande difficulté des candidats à se faire connaître. Apparaît donc logique que ceux qui vont pouvoir influencer la campagne seront ceux qui auront du pouvoir sur le peuple, à savoir l'Église catholique et les notables. Comment savoir qui est candidat à Paris? Par les notables au contact de leurs employés, et les clercs lors de leurs sermons.
Tocqueville rédige notamment un texte à ce propos en 1848. C'est l'un des problèmes du suffrage universel qui est plutôt favorable aux conservateurs.
Les notables et les catholiques peuvent choisir entre:


Lamartine, sûr de sa victoire


Cavaignac, le général qui a réprimé les journées de Juin, mais reste un authentique républicain, donc défavorable aux notables

Louis-Napoléon Bonaparte, qui est candidat comme on pouvait s'y attendre, puisqu'il n'y a pas été empêché. Son avantage est d'avoir un nom extrêmement célèbre dans tous les milieux. Le temps passant, les mauvais souvenir de l'empire se sont du reste effacés au profit d'une légende napoléonienne, notamment grâce à la publication du Mémorial de St-Hélène, en 1823, par Las Cases, et le rapatriement des restes de l'empereur en 1840. Il apparaît de plus aux notables et à l'Église comme le candidat idéal, en leur promettant tout ce qu'ils veulent. Bonaparte, en éxile depuis 1814, ayant vécu en suisse allemande, parle avec un accent et ne paraît pas être un très bon orateur. Thiers dira de lui que c'était un crétin.

Les résultats sont à ce propos surprenant:

Sur 7 millions de votants, Lamartine obtient à peine 18k voix. Cavaignac obtient 1,4 millions de voix, écrasé par Bonaparte avec 5,5 millions de voix qui devient le premier et dernier président de la deuxième république.


c) Achèvement de la réaction



Bonaparte semble dans un premier temps faire ce qu'il a promis et donne aux conservateurs monarchistes ce qu'ils voulaient.
Par exemple, il propose un gouvernement composé de notables, tous d'anciens monarchistes, comme le compte de Falloux. On se retrouve donc avec un gouvernement de la IIe république où il n'y a pas aucun républicain... le chef étant suspecté d'être bonapartiste.
En mai 49, l'assemblée législative est élue, et le résultat conforte le parti de l'ordre puisque ce sont les monarchistes et républicains modérés qui l'emportent. Les socialistes et républicains de gauche sont les grands battus de cette élection.
A partir de là, cette assemblée va adopter un certain nombre de lois qui montrent un retour en arrière par rapport à l'esprit de 1848. On aura par exemple, dans le domaine de l'enseignement. L'assemblée profite de sa majorité conservatrice pour permettre à l'Église de s'investir officiellement dans l'enseignement, lors d'une loi de 1850, la loi Falloux. Cette loi dit que c'est toujours l'Université qui donne les diplômes, mais tout bachelier pourra ouvrir un collège. On observe donc une revanche de l'église sur la Révolution.
On observe aussi un retour en arrière au niveau du suffrage. Une loi est voté en mai 1850 qui met des conditions au droit de vote: 21 ans, ne jamais avoir été condamné, résider au même endroit depuis 3 ans, payer la taxe personnelle. Cette loi rompt avec le suffrage universel et vise à exclure les plus pauvres, les notables ayant eu très peur des socialistes et des pauvres en armes dans les rues pendant les journées de Juin. Cela à pour effet d'exclure 1/3 des électeurs.


III. Le triomphe du bonapartisme

a) Le coup d'État du 2 déc 1851


Élu en déc 48, Bonaparte ne peut pas exercer le pouvoir après 52, la fin de son premier mandat. Deux possibilités s'offrent à lui: faire modifier le constitution pour autoriser le cumul des mandats. Il essaie alors de susciter un mouvement en faveur de la révision de la constitution, en demandant aux préfets notamment d'essayer de provoquer des vœux, des toasts, favorables à la réélection de Bonaparte. Il lui faut aussi favoriser le cumul des mandats, et s'appuie pour cela sur les préfets encore une fois. Cela ne s'avérera pas possible, car il ne sera pas soutenu par l'assemblée composée de monarchistes, et non de bonapartistes. Il décide donc de rester dans l'illégalité. Étant déjà au pouvoir, il peut préparer ce coup d'état en toute quiétude. Il va par exemple faire des mutations dans l'administration en mettant à des postes clefs des gens qui lui sont fidèles. Pour préparer son coup, Bonaparte à l'idée assez remarquable, en sept 1851, de faire une déclaration en faveur du retour au suffrage universel, ce qui le distingue des conservateurs, et place les républicains dans une position délicate, puisqu'ils sont normalement opposés à lui, mais qu'il souhaite dès lors ce que eux même veulent. Finalement pour eux, Bonaparte est préférable aux autres conservateurs.
Le coup d'État à lieu le 2 déc 1851, en référence au sacre de Napoléon en 1804 et à la bataille d'Austerlitz en 1805, qui repose sur un affichage, pendant la nuit, proclamant la dissolution de l'assemblée et la préparation d'une nouvelle constitution soumise au plébiscite.
Quelques arrestations ont lieu, au sot du lit, de leaders qui auraient pu barrer la route à Bonaparte, comme Thiers. Du côté du peuple et des républicains, on observes quelques tentatives de barricades assez facilement réprimées. On peut penser que l'annonce du rétablissement du suffrage universel à joué en faveur du calme. C'est paradoxalement en province qu'il y aura le plus de résistance, contrairement à d'habitude. Paris est muette, alors que dans le sud est de la France, il y aura spontanément des gens du peuple qui vont se soulever et marcher sur des villes afin de porter main forte aux républicains. Les historiens pensent que c'est parce que ces régions du midi et de l'est avait été depuis la Révolution très pénétrés par les idéaux républicains. Depuis 1850 et la politique réactionnaire, l'ambiance était très tendue. L'état de siège sera d'ailleurs établi dans certains départements.


b) La proclamation de l'Empire 1852

Comme prévu, une nouvelle constitution est soumise au vote des français dès le mois de décembre 51. elle comporte un certain nombre d'éléments, dont le rétablissement du suffrage universel, mais également une dérive conservatrice, bien plus qu'en 1848: le titre du président , le ''prince-président''; le pouvoir législatif est modifié, l'assemblée législative s'appelle dès lors le ''corps-législatif''. On observe une volonté de minorer l'influence du corps législatif, d'autant qu'une 2nd assemblée est créée, le Sénat, dont les membres sont nommés par le prince-président, ou bien sont des membres de droit grâce à leurs titres.
Le plébiscite est très massivement accepté, on peut le penser, grâce toujours au nom illustre de Bonaparte, et au musellage de l'opposition. Certaines grandes voix ont été proscrites (pendant 8 ans), comme Victor Hugo, républicain convaincu de 1848.
Bonaparte ne veut pas paraître provoquer lui même les choses pour le changement de régime, et essaie de faire comme si la demande de rétablissement de l'empire venait des français eux-mêmes. Il fera ainsi en 1852 à Bordeaux un discours à l'éloge de l'Empire, à la suite de quoi le Sénat propose de rétablissement de l'Empire, qui entraîne un plébiscite... Le résultat est encore meilleur que pour le précédant, et le 2 déc 1852, l'empire est rétabli.

Louis-Napoléon Bonaparte prend comme titre Napoléon III, dans la logique dynastique.






Cours Magistral donné à Lyon III par P. Delisle, pris en note, rédigé et commenté par K. Roche.

Publié dans Histoire Contemporaine

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